2012-2013 Faux départ - 3




Les pages intitulées "faux départ" on été libellées ainsi car nous avions prévu de traverser l'Atlantique durant cette période.



De Carthagène - à La Linéa - Espagne
Samedi 17 novembre 2012
Départ de Carthagène à 14 h 15 sous un soleil magnifique mais sans vent.
Dimanche 18 novembre 2012
Arrivée Almérimar 10 h 49 Nous accostons au quai d’accueil situé à l’entrée à gauche sous la capitainerie.  Mouillage interdit dans la rade.
Marina située sur la côte occidentale d'Almeria, dans la baie de San Miguel. L’accès est possible par tous temps. Mais, bon à savoir : l'entrée du port est difficile par vent SW. Almérimar est « la halte » des navigateurs voyageurs qui arrivent ou sortent de Méditerranée. Les prix sont abordables et il y a tous les prestataires pour y faire une escale technique ou un hivernage. Sa configuration fait qu’il n’y a pas la sensation de grand ensemble. 
Le lieu est très agréable et animé, même en hiver où quelques bars et restaurants sont ouverts. Côté avitaillement, aucun problème, l’endroit est bien fourni.
Une grande occupation des autochtones, ainsi que des plaisanciers, est de fournir aux nombreux canards et poissons du port des miettes de pain. Résultat, ces charmants palmipèdes passent de bateaux en bateaux et quémandent en cancanant.

Vendredi 23 novembre 2012
Nous récupérons la bouteille de gaz de 13 kg (45 E) qu’il a été possible de faire remplir sur la zone technique. Tout le monde est confronté au problème d’approvisionnement en gaz  au cours de ses voyages. Ici, c’est donc possible et c’est à signaler.
Samedi 24 novembre 2012 - Dimanche 25 novembre 2012
Nous quittons Almérimar à midi samedi dernier sous un soleil magnifique mais sans vent.
 La mer est faite velours et Adélie froisse à peine sa surface comme pour préserver l'harmonie du moment. La nuit vient ajouter son atmosphère d'isolement et de sérénité. Seuls les bancs de dauphins viennent s'amuser jouant devant l'étrave, glissant sous le bateau et sautant dans tous les sens. Un show privé dont nous avons savouré tout le privilège. Ils nous ont accompagnés tout au long de la traversée jusqu'à quelques mille de Gibraltar.
Enorme nid à cargos et autres monstres des mers, nous abordons sereinement ce passage quelque peu délicat d'une baie plus qu'encombrée pour rejoindre la marina de La Linea de la Conception qui est la partie espagnole de Gibraltar. 


Soudain, voici que Dominique entend que le moteur est en train de se désamorcer ! Et sans moteur, impossible de gérer l'entrée au port, d'éviter les monstres et autres objets flottants. Trop peu de vent pour regagner sans danger le large…
Croyez moi, ça réveille ! Rires… Jamais vu Dominique affaler la grand voile (pour que le bateau ne gite plus - ne penche plus si vous préférez) puis plonger sous la descente du carré, sortir les 20 L de réserve et verser le contenu dans le réservoir. Tout ça n'a duré qu'un instant, le moteur a retrouvé son ronronnement et nous avons slalomé tranquillement jusqu'au port où l'accueil a été tout à fait cordial. Une fois gagné notre emplacement ponton 7, nous avons vraiment levé les yeux et admiré le rocher un verre à la main ! Comme toujours lorsqu'il se passe quelque chose, de débriefing à été immédiat histoire de cerner les choses, d'en prendre la mesure et d'agir en conséquence pour le futur.
Nous avions évalué ce qui restait de GO avant de partir…… mais, vu le déjaugeage, il est clair que notre évaluation était trop optimiste. Bien ! Message reçu. Si notre objectif était de faire le plein à Gibraltar pour bénéficier du HT, jamais nous ne pensions que ça serait un plein aussi complet.

Ponton 7 et superbe vue sur le rocher de Gibraltar. Le port est conséquent et fait partie des haltes obligatoires de tous les marins en partance pour les Canaries ou qui entrent en Méditerranée. Les tarifs sont raisonnables sauf pour l'abonnement Wifi. L'ambiance est agréable et nous ferons connaissance avec les habitants de quelques voiliers.
Lundi 26 novembre 2012
Nous sommes passé juste avant une météo assez désastreuse depuis hier soir.
Première visite le La Linea de la Conception. Cette ville populaire est très animée. Son marché est incontournable et côté boutiques, on trouve à peu près tout. Il est toutefois impossible de faire remplir une bouteille de gaz. Nous sommes loin de Carthagène où la morosité semblait de mise.

L’après-midi, première incursion chez les anglais. Nous étions impatients de découvrir Gibraltar. 
Nous ignorions encore que notre escale allait se prolonger au-delà du possible. 
No comment !
Fish and chips - of course

Du mardi 27 novembre au lundi 9 décembre 2012
Nous prenons notre mal en patience et attendons stoïquement une fenêtre météo nous permettant de passer le détroit de Gibraltar en toute sécurité et d’arriver aux Canaries sans encombres.  Ici, le port de remplit et tout le monde attend. Le vent d’Ouest cesse rarement de souffler. Patience !
Du lundi 10 au mercredi 12 décembre 2012
Contents, nous allons enfin mettre les voiles. Mais, peu après avoir quitté le ponton, le moteur s’arrête et nous nous amarrons en catastrophe sous la capitainerie. Môle réservé aux plus de 80 m. Le moral est en chute libre d’autant que le ciel affiche une grisaille tenace et que les températures chutent.
Nous vidons le réservoir, changeons le filtre à air mais rien n’y fait. Nous appelons finalement un mécanicien recommandé par nos copains de Plucky Lady. Après une heure d’examen méthodique, il trouve d’où vient le problème. C’est un maudit Serflex qui est desserré. Nous nous flanquerions volontiers quelques baffes bien senties…
Jeudi 13 décembre 2012
Nous quittons le ponton d’accueil pour retourner à la panne 7. Moteur nickel et manœuvre parfaite pour rejoindre notre place. Plus question de pouvoir partir, le vent d’Ouest s’est remis à souffler comme jamais.
Jeudi 20 décembre 2012
Grand  soleil et conditions parfaites pour partir. Embrassades à nos copains et nous voilà sur le point de partir. Nous sommes en fin de matinée et la journée s’annonce très agréable. C’était sans compter sur la pompe des toilettes qui tombe en panne ! Plus question de partir, il faut réparer et Dominique a quelques heures de boulot en perspective.
De nuit, il était notre sapin de Noël tout illuminé.
 Vendredi 21 décembre 2012
Cette accumulation de contretemps  nous sape le moral et nous décidons de nous accorder une halte. Nous passerons Noël ici et arrêterons de consulter la météo qui devient une obsession.
 
Rien de tel qu'une belle table pour se remonter le moral.
Du samedi 22 décembre 2012 au jeudi 21 février 2013
Noël, nouvel an... puis janvier… Le temps s’écoule et nous sommes toujours là.
Et oui, nous ne vivons pas dans un monde parfait. Durant cette longue période, il ne nous a pas été possible de bouger. Certes, certains sont passés en faisant escale au Portugal ou au Maroc. Nous, nous voulions nous rendre directement aux Canaries. Il faut se rendre à l’évidence, à trop attendre des conditions parfaites, nous avons épuisé nos possibilités quant à notre calendrier. Impossible de traverser l’Atlantique et de nous rendre en Floride (où nous avions prévu de laisser Adélie) dans un délai aussi court. La période butoir de début mai où nous devons rentrer impérativement en France commençait à clignoter en lettre géantes à notre horizon. La décision est prise, la mort dan l’âme : nous ramenons Adélie à Sainte Marie. Au Sud de l’Espagne, en comparant avec Sainte Marie, les frais de ports sont très élevés ainsi qu’aux Canaries. Côté positif, nous pourrons tranquillement faire des travaux supplémentaires sur le voilier puisqu’il sera non loin de chez nous. Nous repartirons en octobre
Mardi 20 mars 2013
Arrivée à Almérimar 11 h 45 sous un grand soleil. Nous retrouvons la ville et avons cette impression de déjà vu flagrante peu agréable.
A l'Ouest d' Alméria, au large d'Adra.
 Mercredi 3 avril 2013
Départ pour Carthagène où nous arrivons le lendemain le 4 avril. Là aussi, nous retrouvons notre ponton. Nous profitons de cette escale pour découvrir plus avant cette superbe ville.
 Mardi 9 avril 2013
Départ pour Dénia et arrivée à 23 h. Nous optons pour la marina du Réal Club. L’endroit est sans âme, amas de bateaux de plaisanciers qui ne sortent que pour quelques escapades proches. Ici, un voilier de voyage est presque une incongruité.
La ville est toutefois intéressante.
« L’origine du nom de cette ville est ibérique, probablement Dinium, ensuite les Romains l'appelèrent Dianum, puis les musulmans Daniya, pour donner le nom moderne de Dénia. (Denia en valencien et Dénia, en castillan)
Les origines de Dénia se situent aux pieds du massif du Montgó (756 mètres sur le niveau de la mer) avec les Ibères qui étaient présents depuis Gibraltar jusqu’au deltta du Rhone.
Comme le certifient les vestiges archéologiques des peuplades ibères retrouvés dans ses flancs, tels que L’Alt de Benimaquía (le gisement de l'Alt de Benimaquía se trouve dans le sommet de la colline qui lui donne son nom, à 225 mètres sur le niveau de la mer, le Pic de l’Aguila (situé dans l' extrémité la plus occidentale de son sommet, à environ 484 mètres sur le niveau de la mer), et le Coll de Pous (bois situé dans la partie ouest du Montgó).
On a récemment identifié une installation destinée à la production de vin ainsi que la présence d'amphores indigènes qui imitent le type phénicien contemporain et qui étaient probablement destinées à contenir la dite production.
Les Ibères battirent des villes, cultivaient les plaines et en ce qui concerne la religion, enterraient leurs morts et priaient des dieux
La sculpture la plus célèbre datant de la période Ibérique est le Buste de la Dame d'Elche, torse de calcaire découvert près d'Alicante. Cette œuvre d'art fut d'abord achetée par le musée du Louvre pour être rendue à l'Espagne en 1941.

L'époque romaine

Au cours du I siècle A-J.(année 218 A-J), et sans grande résistance de la part desIbères, la ville nouvellement conquise par les Romains fut appelée Dianum.
Au début, Dianum fut considérée comme "civitas stipendiaria" et devait payer un tribut à perpétuité en punition de sa tenace résistance, ensuite Dianum devint "municipium", s'administrant alors par ses propres lois.
Les vestiges archéologiques de l'époque romaine qui continuent à être retrouvés, témoignent d’une époque riche, avec une importante activité portuaire grâce aux navires de commerce, mais également, le port, était le point d'amarre de la flotte impériale. D'après la documentation archéologique de Dianum de l'époque romaine, le centre ville, le forum et les rues principales se situaient au nord de l'actuel château.
Dans le Montgó, à l'entrée de la Cova de l’Aigua se conserve une inscription romaine dans laquelle s'informe de la présence d'un détachement militaire chargé de surveiller la côte de Dénia et éviter une intervention militaire des adversaires de l'empereur Maximino. 

La conquête chrétienne

Lors de la conquête chrétienne de Dénia en 1244 sous Jaime II, des privilèges furet immédiatement octroyés aux habitants chrétiens de Dénia : maisons, terres,  moulins etc… et un tout nouveau gouvernement fut instauré.
 Au début de la conquête chrétienne, les musulmans furent déplacés vers les faubourgs de la ville de Dénia, ne possédant aucun site naturel pour assurer leur défense.
En 1609 le roi Felipe III ordonna que tous les musulmans soient expulsés d'Espagne. C'est depuis le port de Dénia que embarquaient tous les musulmans du royaume. Les musulmans de Dénia, en quittant la ville par son port, dépeuplèrent la ville l'amenant à une ruine économique.
Lors de cette expulsion, la mentalité religieuse pris le dessus sur les possibles problèmes économiques résultants.
Dénia fut gouvernée pendant plusieurs décennies par un grand nombre de représentants de différents rois des villes espagnoles.
 Dans un premier temps Dénia devient capitale du comté et ensuite du marquisat de Dénia. Le Vème marquis de Dénia, le duc de Lerma proportionna à Dénia en 1612 son titre de ville.
Au XIX siècle, c'est grâce au commerce du raisin sec que Dénia vit un essor économique important qui contribua au développement urbain de la ville. Le quartier de "Los Roques" et le centre historique se sont développés.
Au XX siècle le commerce du raisin sec est remplacé par la production d'agrumes et la fabrication des jouets se développe. Dès nos jours, le tourisme a pris une place importante dans l'économie de Dénia.» Source http://www.deniaactu.com
Mercredi 17 avril 2013
Départ pour Barcelone.
Jeudi 18 avril 2013
Arrivée au port Olympic à 19 h 30. Le vieux port est fermé pour travaux. L’on ne présente plus cette capitale catalane splendide quant à son patrimoine historique et culturel. C’est une ville animée 24 h sur 24 d’un attrait incontestable.
Port Olympic
L’Olympic est à 15 mn de marche du centre ville à pied le long de la plage.
Mercredi 1er mai 2013
Départ pour Sainte Marie. Cette fois, nous rentrons vraiment. Nous profitons de cette dernière escapade maritime et sommes déjà impatients de repartir.
Jeudi 2 mai 2013
Arrivée à Sainte Marie à 10 h 49,  nous sommes « à la maison ». Dans quelques jours Adélie va retrouver sa place, posée sur ses bers de calage.